samedi 28 mars 2009

Hassan


Le 25.03.09

Influenzal state (painful ears, taken nose, no problem of throat but a permanent headache).

Important tiredness, aches, a tension in the cervical, a cough from bronchial tubes.

1 vomissement last night, no problem of poop.

Temperature in the waking : 38°C (in increase regarding to the eve)

Treatment :

The 24th : 3 dolipranes (paracetamol 1000mg) + contraceptive pill + doxicycline (treatment to prevent malaria, antibiotics)
The 25th : 1 dafalgan (paracetamol 1g) at 9h30
1 dafalgan at 14h50 + 1 fluimicil (acétylcysteine 200mg)

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Hassan est une ville sans charme mais sympathique. Les gens y sont très calmes.


Une nouveauté depuis Mysore : beaucoup d'hommes en dhoti portent un tissu qu'ils mettent en écharpe ou en turban, ou sur la tête et les épaules pour se protéger du soleil.

Le jeu des sourires a repris. Plus timide, toujours amical.

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La température redescend à 37,6°C dans la matinée et se maintient à 37,5° à 15h10.

Douleurs musculaires dans le dos et la nuque.
Des frissons.


Repas :

Hier soir : riz basmati + 1 naan
Petit dèj' : 1 tchaï + 1/2 dosa
Déjeuner : 1 omelette (2 oeufs) + 1/2 naan

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Pourquoi faut-il qu'à chaque fois que Claire est malade, je veuille à tout prix lui faire avaler une soupe !?

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16h50 : 38,3°C et 1 vomissement (crachat blanc, le médoc ?)
Douleurs dans la colonne vertébrale, dans le dos.
Ganglions normaux.

17h17 : Docteur Ashok Gowda, Mangala Hospital
Conseils du docteur : manger du "curd rice" (riz au lait caillé), boire du jus de fruit frais et de l'eau.



17h45 : 1 cachet du docteur (Nimesulide, Paracetamol, Cetirizine, Phenylpropanolamine, Caffeine Tablets)
2 cuillères à café de sirop du docteur (Magaldrate and Simethicone Oral Suspension U.S.P.), goût cardamome...

17h54 : 37,9°C

Dîner : 1/2 potage de champignons un peu trop épicé et 1 naan.

Re-cachets du docteur et sirop idoine.
1 pilule contraceptive et 1 cachet de doxicycline.
Température normale, plus de fièvre, toux persistante.

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Cela fait deux jours que je ne quitte pas le lit. Nous sommes à Hassan et je n'ai pas une idée très précise de la date d'aujourd'hui...


Fièvre , courbatures, frissons, je n'ai vu de cette ville que les quatre murs de la chambre et l'hôpital, hier, où Julien m'a amenée. La rue me semble très bruyante, pourtant Julien dit que c'est assez calme ici.

Le remède du docteur Ashok est un traitement de choc !

Aujourd'hui, la fièvre est tombée, je me sens mieux et j'avale mes deux cuillères de sirop verdâtre à la cardamome sans rechigner (mais pourquoi faut-il qu'ils mettent de la cardamome dans tout !!?).

Je ne verrai pas Belur ni Halebib, que Julien est parti visiter ce matin... Mais après deux jours de télé, je peux vous raconter "Prelude to a kiss" (Star Movies) avec Meg Ryan et un beau gosse (Alec Baldwin), "Bee Movie" (HBO) et "The Darjeeling Limited" !
Et tout ça en anglais bien sûr !!


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Demain, nous partons à Hampi. D'ici-là, il me reste la journée pour me reposer.
J'ai hâte que Julien revienne et me raconte !


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Le 26.03.09

Ça fait vraiment bizarre de voyager seul. Ça fait bien 4 ou 5 ans que ça ne m'était pas arrivé... C'est comme si je marchais dans une bulle de silence.




Halebib, première capitale de la dynastie des Hoysala (XIème-XIVème siècle).

Personne dans les temples en bordure du village. 
Champs, lac, cocotiers. 
Dentelles de dieux et de déesses, danseuses, démons et éléphants sur des plans en étoile. 
Le piaillement des oiseaux. 
Un brahmane chantonne pendant qu'il nettoie la niche de Shiva. 
Quelques lézards. 
Des écureuils.


Belur.

A l'entrée du temple : "Where are you from ? — France."
"Ah !... No money ! French get no money, never give anything, always speaking, eating, sleeping, visiting, but no good for business.
In France, you are poor people.
US, they give us one dollar, fifty roupies, they always spent a lot of money. England also, but french !..."




Note pour Péf : quelques sculptures érotiques sur le temple de Belur (la vie coquine des danseuses, rien à voir avec des sujets religieux !...) et des bas-reliefs représentant la vie des souverains hoysala à Halebib.

Au moment de sortir : un jazz band !


Partout, toute la journée, des vaches bizarres, très basses, à l'allure de phacochères.

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Après les temples, je suis entré dans l'échoppe d'un barbier (et ça, j'ai adoré !). C'était très agréable.
Je me suis fait couper les cheveux, coiffer, raser, talquer, aftershaver, cautériser, c'était le pied !
Maintenant, j'ai une tête de GI avec un bouc, un sergent de gendarmerie !
J'ai hâte que mes cheveux et ma barbe repoussent !... Mais c'est surtout pour pouvoir y retourner !...


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J'espère que Claire s'est bien reposée, qu'elle a mangé ce midi et qu'elle a retrouvé des forces. Avec ce bus, je serai rentré à 15h30.

Demain : 10 heures de bus jusqu'à Hampi. Départ 7h30.

jeudi 26 mars 2009

Mysore


Le 22.03.09

Route malgache ce matin (5h00), à travers deux parcs nationaux (dont la réserve que nous voulions visiter). Surprise en arrivant aux environs de Mysore : d'énormes chauves-souris, plus grosses que des corbeaux, faisaient des cercles dans le ciel autour d'un arbre gigantesque...

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Arrivée donc dans le Karnataka et une petite déception : au jeu des sourires, les gens ne répondent plus trop !...

En revanche, Claire est toujours une attraction lorsqu'elle descend du bus pour fumer une cigarette...

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Nous sommes à Mysore.
La ville est plutôt charmante,
les bâtiments sont tout meringué et ce soir, dimanche, le palais devrait être éclairé, ce qui suffit à faire notre bonheur.


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En retrouvant les sites touristiques, nous avons aussi retrouvé les rabatteurs qui y sont attachés, plus agressifs ici que dans le sud.

Salim (pour ne parler que de lui), les dents rougies de bétel, trouve que je ressemble à Franck Zappa avec ma barbe. Il m'explique ensuite qu'il existe à Mysore des coffee shop, qu'en Inde, fumer de l'herbe est autorisé, que si j'en veux, il suffit de le lui demander et autres billevesées... Pas facile de congédier Salim... ni ses dizaines de collègues le lendemain...

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Lu dans le journal : Amma est à Mysore aujourd'hui !...

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Le 23.03.09

Nous partons de Mysore demain matin en direction de Hassan, une petite ville sans grand intérêt, mais bien située pour visiter Belur et Halebib.

Ici, il y avait un palais de Maharadjah qu'il ne fallait pas manquer. Hier, nous l'avons vu briller de milliers d'ampoules dans la nuit et ce matin, il nous a révélé ses splendeurs architecturales.
Cette visite fut une vraie surprise. Nous ne nous attendions pas à tant de beauté. Des sols dessinés de carreaux de faïence colorés, des plafonds en bois sculpté, des colonnes décorées d'or, des fresques murales...


Malgré cela, nous avons passé un très mauvais quart d'heure, par ma faute, il faut bien que je le confesse...

Il était strictement interdit de prendre des photos à l'intérieur des bâtiments. Nous étions même censés laisser notre appareil dans une consigne, mais le garde à l'entrée, nous voyant réticents, nous a laissés le garder dans notre sac.
Il y avait des gardes dans toutes les salles et quelques indiens utilisaient leur téléphone portable pour fixer des images, ce que nous n'avions pas l'intention de faire.
Je ne sais pour quelle raison nous avons enfreint la loi dans une des grandes salles. Toujours est-il que nous avons pris une photo...


Les deux gardes nous ont abordés. Ils nous ont fait ouvrir le sac, se sont emparés de l'appareil et ont commencé à nous faire une leçon de morale ("Vous le saviez pourtant... Pourquoi ?... Vous êtes des honnêtes gens !...).

Après explications, humiliation, (nous nous sentions confus et honteux...), ils ont annoncé que nous allions les suivre à la police, payer 500 Rps d'amende, l'appareil confisqué 48h, etc...

Et puis : "You're like my daughter, Ma'am"... "Look. You give us 200 Rps and you go, no problem"...
Avons donc payé 100 Rps une unique photo sous-exposée, ratée.


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Le 24.03.09

Dans le marché, monticules de pures couleurs,
montagnes qu'on n'escaladera jamais.


Certaines personnes nous touchent comme on presse les doigts sur un tampon encreur et mènent leur main à la joue gauche, à la joue droite et sous la bouche, gestes que nous avions vu faire dans les temples avec les statues et, une fois, sur le dos d'une vache...

Grande perplexité...





Suivi un jeune garçon comme le lapin blanc à travers le labyrinthe de fleurs, de couleurs, jusqu'à l'échoppe d'un parfumeur. Moment très agréable à inhaler les effluves d'huiles essentielles que soufflait délicatement le marchand à nos narines.

"Oh, you are french, vous parlais français.
En France, you've got beaucoup parfums, they mélange it with lot of alcohol; here, we've got huiles essentielles, ça sent très bon !..."



lundi 23 mars 2009

Ooty


Le 18.03.2009

Coimbatore.

Une chambre un peu tristoune et très moyennement propre, à deux pas de la gare ferroviaire.
Lever : 4h00 du matin après quelques heures de sommeil employées à tuer des moustiques...
Le train pour Metupalayam part tôt pour que nous puissions attraper notre correspondance, un mini-train classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui doit nous ramener dans les montagnes, à Ooty !



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La nuit a été courte, mais nous tenions absolument à prendre ce train. 

Une expérience intéressante... 

La loco ne tire pas le train, elle le pousse, et c'est très désagréable car cela s'opère par à-coups. Quant au bruit qu'elle fait, c'est entre le pas d'une infanterie avec des bottes en fer et la forge d'un titan métronome !... Quand on s'enfonce dans un tunnel, le bruit s'amplifie et la fumée de la chaudière envahit le wagon et nos poumons, y laissant un goût de soufre qui met un certain temps à s'estomper.
A part ça, la longue ascension conduit petit à petit dans les montagnes, traversant de jolies cascades, des champs de thé parsemés de Jacarandas (je ne m'en lasse pas !) et des petits villages d'altitude (Ooty est à 2200 m alors que Munnar n'était qu'à 1500 m).

Bouge ta tête
Vidéo envoyée par Kunlegs

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Le wagon de deuxième classe dans lequel nous nous entassons est bondé ! Le trajet jusqu'à Ooty attire les touristes indiens de la "upper class" ainsi que des bandes d'étudiants.
En première, quelques occidentaux et la "super upper class" indienne avaient pris soin de réserver leurs places.



Le train est lent et effectue des arrêts fréquents pour recharger (ou désencrasser?) la machine à vapeur. Tout le monde se rue alors dehors et commence un joyeux bal de pauses et photos numériques (appareils, téléphones, camescopes) en famille, entre copains, seul devant le paysage.
L'air solennel, les doigts en V ou encore le torse bombé d'un conquérant, l'indien qui voyage est finalement très proche de son comparse occidental ou japonais ! A cela près qu'aucun d'eux ne semble fasciné par ce petit tchou-tchou qui nous porte en râlant et qui semble une antiquité bourrée d'arthrose.



Dans le wagon, la foire et les éclats de rire continuent, on change de place, on sort la tête par la fenêtre, l'ambiance est joyeuse !

Pendant l'une de ces escales, un jeune indien m'a gentiment demandé s'il pouvait me prendre en photo avec ma cigarette ! A chaque cigarette que j'allume, je suis l'objet de regards amusés, surpris et curieux car en Inde, les femmes ne fument pas.



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Au bout du compte, nous nous retrouvons dans un petit village de 100 000 âmes (!) où l'on peut manger un excellent chocolat accompagné de brioches moelleuses. Notre petite chambre, un peu excentrée, à flanc de colline, donne sur un petit lac. Exactement ce qu'il nous fallait après une journée de bus et une de train.
Au programme des prochains jours : balades dans les montagnes.



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Aperçu dans la rue : une femme écarte légèrement les parois de son sari, un petit jet d'urine jaillit à ses chevilles.

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Il fait froid. Surtout la nuit.
Pour dormir, Claire a mis ses chaussettes, son caleçon long, un tee-shirt, un pull, sa polaire. Ensuite, elle s'est emmitouflée dans son sac à viande, enroulée dans une couverture qu'elle a recouverte d'une grosse couette en plume.
Là seulement, Claire se sent bien.


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Le 20.03.09

Au bout de la montée, à Doddabetta view point, j'ai été le Mickey d'Eurodisney d'une horde de touristes indiens !
Une femme me fait signe pour que je vienne à ses côtés, poser pour la photo. Elles se sont ensuite toutes ruées autour de nous, se relayant à ma droite, à ma gauche, me bousculant parfois, devant une foule de flashs sur pattes !
Un homme s'est même agenouillé à mes pieds, en position "Bollywood romantique" .
J'ai aimé être la bête de foire, j'y trouve un équilibre.




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Le 21.03.09

C'est l'après-midi et il fait chaud. D'autant que les journées passées à Ooty ont été froides et que nos corps ne sont plus habitués à l'étouffoir des plaines.

Dans la rue de cette ville dont je ne parviens pas à retenir le nom, des portraits de Amma jalonnent les carrefours et l'entrée des impasses.
Amma est une grosse dame très souriante et dont il semble émaner beaucoup d'amour. Elle est venue ici le 18 ou le 19 d'un mois que je ne saurais lire (c'est écrit en hindi !). A chacun de ses déplacements c'est la cohue; une foule se précipite pour aller voir la sainte femme et connaître enfin la chaleur de ses bras et l'amour de son câlin.
Car c'est pour cela que l'on va voir Amma, pour un câlin ("a hug") de quelques secondes dont certains disent qu'il change une vie !

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A Ooty, nous avons marché dans des forêts d'eucalyptus : arômes et grincements de ces troncs colossaux. Dans les collines, terrasses, mimosas, effluves de mille senteurs.
Nous y avons aussi rencontré deux belges, un couple, sur le point d'achever un voyage similaire au nôtre, mais à rebours et en quelques mois seulement. ils étaient épuisés, n'avaient qu'une seule envie, rentrer à Liège, ne parlaient plus que de ça !

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Ici, dans cette ville dont je ne retiendrai jamais le nom, nous sommes venus pour marcher dans la réserve naturelle de Wayanad, réputée pour être sublime et peu courue. Nous avons atterri là parce que le contrôleur du bus a pensé que nous y serions bien. Un coup de fil a suffi pour calmer nos ardeurs : la réserve est fermée à cause de "wild fire"... pour deux mois.

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Aujourd'hui, c'était aussi un peu la journée des New Age. Une canadienne venue faire quatre mois de tournée des ashrams du sud de l'Inde au petit dèj', et Peter, un instit' de San Francisco à la retraite, Paul Newman en chauve avec une moustache blanche, avec qui nous avons passé cinq heures de bus à parler du "Change we can believe in", de l'éveil des enfants, de l'ouverture aux autres et au monde, de l'esprit du surf qui ne meurt jamais, de l'Amérique comme "une grande puissance terroriste" (ses mots...) et des ashrams dans lesquels il fait si bon méditer. On a adoré Peter; il était super sympa, très "ouvert"...

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Mananthavady : bide...

Après la fraîcheur d'Ooty, le chocolat et cette odeur subtile des fleurs de caféiers sur la route, on avait vraiment bien envie de se le faire, ce petit trek dans la jungle de Moogly !
Les éléphants sauvages, les tigres, et même l'écureuil bleu et rouge... rien de tout ça. La réserve est fermée.
Mananthavady : bled paumé, rien à voir, rien à faire, à part se résigner à poursuivre la route pour Mysore.
Petit calcul positif : on gagne deux jours et notre objectif est encore loin !
Nous avons hâte d'avancer, quelques pensées ruminées ces deux derniers jours et l'impression qu'on piétine malgré les heures de bus et la poussière avalées.
Vivement la splendeur des temples et les déserts d'Hampi.
Tout ça est devant nous !
En attendant, il nous reste du chocolat fondu et quelques cigarettes bon marché.




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Nous sommes dans cette ville dont je ne me rappelle plus le nom et c'est la loose parce que Wayanad est fermé, parce que le Pachyderm palace n'organise plus de trek dans la région, parce qu'il n'y a donc rien à faire dans le coin.
Une nouvelle désagréable nous a plombés. Ca fait trois jours qu'on ne pense qu'à ça. Trois jours que nous avons quitté notre route adorée et l'avons échangée contre une amertume qui ne tarit pas.
On était venu ici pour changer d'air. Marcher un peu. Deux, trois jours.
Mettre loin toutes ces conneries. Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui. Tant pis !

La certitude néanmoins de quitter le Kerala et le Tamil Nadu, que nous avons tant aimés (mais qui ont occupé le premier mois de notre voyage), nous fait du bien. Parce qu'en regardant la carte on sent qu'on a besoin d'avancer, et que là, quand on regarde la carte, on voit juste qu'on n'a toujours pas dépassé Chennai depuis qu'on a pris plein sud... Alors quand même, c'est bien de partir à Mysore dès demain. D'attaquer le Karnataka...

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Ce soir, l'appel à la prière du muezzin au milieu des Klaxons et des coups d'accélérateurs.

La carte
Vidéo envoyée par Kunlegs

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Le 22.03.09

A Mananthavady : un cadavre de chien sur le trottoir, la langue collée au sol, des mouches frétillantes aux fesses. Pas de blessure, mort de maladie cette nuit.



Deux scarabées affolés cherchant frénétiquement le calme dans la chambre éclairée par le néon. Retrouvés apaisés sous notre oreiller ce matin.

L'homme de l'hôtel, Groucho Marx un peu bronzé, souriant et aimable, perdu dans des formulaires qu'il veut consciencieusement nous faire remplir, ordonner, et envoyer aux autorités du coin. Il compte trois fois ses photocopies, les ramasse trois fois par terre après avoir essayé de les mettre en tas. Il sourit. Il est patient, comme indifférent. Il cherche notre clé dans son tiroir, les remue toutes, les regarde de près. En vain. Elles étaient devant lui, il ne les avait pas effleurées.


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Ce monsieur me plaît beaucoup. Chaque échange avec lui est un ravissement et l'occasion toujours d'un grand éclat de rire.

vendredi 20 mars 2009

Munnar


Le 16.03.09

Dans le bus pour Munnar, sur la route sinueuse entre les champs de thé, une jeune femme s'est assise à côté de moi. Je commençais à avoir froid et son bras pressé contre le mien m'a fait du bien.

Tout à coup, elle s'est tournée vers moi : "What's your name ?"
Chouette ! Une copine !!

Nous nous sommes donc mises à papoter.


Suriswatha a 21 ans, elle est mariée depuis un mois, elle travaille comme styliste et son mari confectionne les vêtements. Elle se rendait dans sa famille à Munnar pour fêter l'anniversaire de sa nièce.

Elle m'a donné deux bonbons au caramel (!!), et a quitté le bus peu avant nous.

Je suis frappée par la gentillesse, la gaieté, la curiosité des gens d'ici !




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Le 17.03.09

Depuis trois jours, plantations de thé sur des collines parsemées de jacarandas en fleurs et de cueilleuses aux fichus colorés. La fraîcheur des Nilgiri est très appréciable après la fournaise de la côte.

Depuis Kochi, très peu de temples... En revanche, chaque village a son église, son drapeau rouge, sa statue de Marie et sa mosquée...

A Munnar, promenades dans les collines et le tchaï comme friandise à chaque échoppe. Rencontre avec les rickshaws du coin -- "Good quality !!' --, les cueilleuses, quelques villageois et le plaisir de pouvoir communiquer avec les gens, curieux, accueillants, souriants.



Rencontre aussi de deux allemands en vadrouille au Kerala pour 15 jours. Soirée à la bière (comme il se doit !)... Je suis rentré me coucher quand ils ont sorti la vodka !

Plaisir de se dégourdir les jambes, de frayer des chemins entre les arbustes, de respirer l'air des montagnes.

Maintenant, nous sommes dans un bus pour Udumalipathi d'où nous prendrons un autre bus pour Coimbatore, dans la plaine, où nous passerons la nuit.

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A Munnar, nous buvons du thé.
Julien ne rate pas une échoppe; il doit avaler une bonne douzaine de tchaï par jour !
Je n'en suis qu'à trois ou quatre...




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Munnar : du thé, des lauriers roses, du thé, quelques jacarandas violets, des champs de thé, un bougainvillier comme un pétard coloré, du thé, du thé, des fleurs de thé.

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Dans la vallée,
beignets de banane
accompagnés de thé chaud

Le temps des cerises
Vidéo envoyée par Kunlegs