
Le 11.03.09
Nous avons quitté Varkala pour Kollam, d'où nous rejoindrons Allepey dans un "kettuvalam", une barge à riz aménagée en petit palais. Nous glissons donc sur des lacs bordés de cocotiers et dans d'étroits canaux ombragés.
Autour du bateau : aigles royaux, cormorans, grues, aigrettes, quelques corbeaux, des pêcheurs, le transport du coir (la fibre de coco), celui des noix de cajou, et des lotus à fleur de l'eau.
Soudain, sur les côtés, d'énormes filets arachnéens exposent leurs courbes et leurs dentelles. Ce sont des filets de pêche chinois (amenés par les marchands du Grand Khan au XIVème siècle) !!



Et cette petite pensée pour Marco Polo (qui découvrit les territoires que nous venons de traverser à peu près à ce moment-là) :
"Ce pays est le plus illustre et le plus riche qui soit au monde. [...] Sachez que dans ce pays de Coromandel on ne trouve nul maître tailleur pour coudre et tailler un vêtement, car les habitants vont toujours tout nu -- si ce n'est qu'ils couvrent leur sexe avec une petite pièce de tissu --, les hommes comme les femmes, les riches comme les pauvres, même les rois, qui portent cependant la chose suivante : le roi a autour du coup un fermail tout plein de pierres précieuses, rubis, saphirs, émeraudes, si bien que ce collier est un merveilleux trésor."

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Le 14.03.09
Nous étions les princes du fleuve !

Deux maharadjahs flanqués d'un palace flottant et d'un équipage aux petits soins !
A la tête du lit, une sirène a veillé sur nos deux nuits à bord et le chef, sur nos estomacs. C'est là que nous avons mangé les meilleurs plats depuis notre arrivée. Tout était fait pour nous renvoyer dans un autre temps; même l'heure du thé, qu'il pleuve ou qu'il vente, était scrupuleusement respectée.


Depuis le toit du houseboat, on avait l'impression de flotter sur un jardin sauvage, le fleuve bordé de cocotiers et couvert de fleurs de lotus.
De temps en temps, une femme lavant le linge apparaissait sur la berge, des enfants sautaient de joie au passage de notre bateau, ou encore, un air de musique indienne venait rivaliser avec les cris des oiseaux.


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Pendant deux jours et deux nuits de luxe, nous avons pris chacun quelques kilos. Le troisième jour, nous avons échangé notre embarcation et son équipage contre un bus bondé. Destination : Cochin.
Adieu le fleuve... Et vive la route !
...
Traités comme des pachas, nous avons bien profité de la fabuleuse cuisine du cook (on a même carrément grossi !!!), rencontré ses fils, sa très jolie femme et leur chèvre.
Humble maisonnée.
Un bindi au front de mon amoureuse avant l'orage sur le fleuve.

Une fois à quai, nous sommes partis comme un pet sur une toile cirée (Ah ! la cuisine keralaise l!) à Kochi, où nous sommes désormais, dans un très beau café au coeur de la vieille ville.
3 commentaires:
Alors là, bravo ! Voilà qu'à nouveau j'en crève d'envie... Mais j'en veux encore... Je dois être mazo comme fille.
BizOO
Armelle
MACTE ANIMO !
Je n'ai pas reconnu Julien dans le rôle de Gabin et la Bête humaine mais nul doute qu'il y travaille. Peut-être doit-il apprendre à mieux "bouger sa tête" ? Ces trains pas comme les autres sont merveilleux. Un formidable laboratoire de la réalité sociale indienne. De notre petit cailloux, il est difficile d'imaginer la longueur des trajets. Un sous-continent ne se traverse pas aussi facilement. Prenez votre temps, le temps de prendre son temps tout en ayant le temps d'apprécier le temps qui passe. Bizz à vous deux Pierre-éric
moi j'dis ça, j'dis rien, mais à mon sens, ça sent le p'tit palu ce qu'à eu Claire...
bon rétablissement,
Mano
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