samedi 7 mars 2009

Thanjavur


Le 03.03.09

Avons quitté Pondichéry et pénétré dans l'Inde profonde.

Foin des Continental breakfasts, des villas coloniales et des filets de boeuf au poivre vert ! Depuis cette nuit, on ne comprend plus rien et c'est à la fois très angoissant et très exaltant.

Impossible désormais de savoir pourquoi des dizaines de personnes sont amassées devant un bâtiment; tout est écrit en hindi ou en tamoul (impossible de distinguer les langues, les écritures...), et si l'on pose une question à quelqu'un, dans le bus ou dans la rue, il sort du quidam une logorrhée incompréhensible, comme un raga.
Nous sourions, les gens nous sourient, c'est le degré zéro de la communication !



Même chose pour la bouffe...
Ce matin, à la recherche d'un petit déj', nous avons fini dans une gargote où le serveur était aux petits soins mais ne parlait pas un mot d'anglais. Bilan : deux crêpes croustillantes et un petit bol d'oignons et patates mêlés dans une épice douce et jaune accompagnés d'un café.

Heureusement, les gens sont gentils et très compréhensifs.


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Hier, après cinq heures de bus, nous nous sommes couchés épuisés et l'estomac vide dans nos sacs à viande, les draps étant d'une propreté douteuse...

C'est donc pleins d'appétit que nous nous sommes rués dans la première gargote -- dhabas -- ce matin.
L'homme était souriant, il nous a pris sous son aile -- au sens figuré heureusement... -- et nous a apporté notre premier petit déjeuner indien.
Thanjavur, ville à marquer d'une pierre blanche !




Dans un petit gobelet métallique : du café noir. A côté, un petit bol de sauce aux pommes de terre et aux oignons et un poori croustillant pour pousser le tout. Bien qu'habituée à un simple thé avec quelques toasts beurrés, je me suis régalée et j'ai englouti tout ça avec envie. Julien, qui ne mange rien le matin, ne s'est pas privé non plus !
Nous avions faim.

La visite du temple s'est faite sous le poids de la chaleur et de nos estomacs...

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Claire a un point blanc sur le front, à la base des sourcils, qu'un brahmane, gardien du temple de Ganesh lui a fait (moyennant finance...). J'ai le même !

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Cet après-midi, visite d'un palais de maharajah, calme, labyrinthique.
Statuaire de l'ère Chola (IXème-XIIIème siècles).

Lorsque nous avons quitté le palais, c'était la sortie des classes : centaines d'enfants en uniforme, petites filles en salwar kameez avec cheveux tressés et fleurs dans les tresses. Visages familiers. Enorme pensée pour Plateau Goyaves !


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Quand je m'installe dans la rue pour fumer une clope, les passants me disent bonjour ou me font un large sourire.

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Claire a sorti son aquarelle. Tout le monde est fasciné. Les serveurs du bar où nous buvons un pot se penchent au-dessus de son épaule.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Nous lisons vos articles régulièrement. Vos photos, vidéos, et aquarelles sont magnifiques. Vous avez l'air de savourer chaque minute de votre voyage. Pourtant, il manque quelque chose... Quelques photos de vous (avec les points rouges, blancs (et bleus???)!!!!)
Et, comme on dit en hindi:
बाय, चुम्बन ! ! !
Cath et David

Anonyme a dit…

Vous ne comprenez vraiment rien à l'Inde. Voici la vérité :
Durgâ a terrassée le démon-buffle et maintenant le pays forme 250000 ingénieurs chaque année. Voilà, je vois pas le problème. D'ailleurs je pense que Durgâ était ingénieur, ce qui l'a bien aidé.