Maduraï

Le 05.03.09

Maduraï... et une immense déception...
Le somptueux temple Sri Meenakshi est en cours de réfection !

Nous ne verrons donc pas les fabuleuses scènes de danse de Shiva et Kali, ni le mandapa aux Mille Colonnes, ni le grand bassin du Lotus d'Or, et encore moins les fantastiques gopuram qui coiffent les portes et jaillissent au-dessus des toits... Seulement des échafaudages, des échafaudages, des échafaudages, les éclairs d'un chalumeau, des tas de sable, de briques, et des ouvriers au travail...

Heureusement que nous avons passé les journées d'hier et d'avant-hier à Trichy et Thanjavur !


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Ce matin, tôt, en nous approchant du temple de Maduraï, nous avons décidé d'acheter des fleurs pour les mettre à mes cheveux, comme les indiennes.
La petite vieille était au coin de l'enceinte, assise devant ses fleurs de jasmin étalées sur un tissu. Elles étaient si fraîches que le parfum en était presque trop fort.

En nous voyant nous arrêter, elle s'est immédiatement mise à couper un long morceau de sa guirlande qu'elle m'a accrochée au chignon avant que nous ayons pu dire quoi ce soit.
Puis elle a coupé un autre morceau pour enfiler un collier au cou de Julien, un pour le mien, un petit bracelet pour chacun de nos poignets; on ne l'arrêtait plus !!


Nous l'avons payée une fortune, et sommes repartis pliés de rire et décorés comme des camions indiens !

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Lorsqu'ils prient, les hommes font plusieurs fois le tour de leur dieu en prononçant des mots chantés entre leurs dents. Ensuite, ils touchent la statue de la main droite, ils enduisent leurs doigts des poudres colorées qui les recouvrent, et posent la main au front, sur les joues, sous la bouche.
Nous faisons la même chose et cela semble beaucoup leur plaire !

Certains se couchent au sol les mains jointes.


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La visite du grand temple Sri Meenakshi fut décevante.

En réfection, les gopuram aux couleurs épatantes étaient entièrement recouverts d'échafaudages en bois et de palmes; le bassin, vidé; les statues, déplacées, recouvertes de tissu ou entreposées ailleurs; le mandapa aux mille colonnes, poussiéreux et encombré d'autres objets...
Restaient les fidèles, colorés, fleuris, ornés de poudres rouges et ocres sur le front.


Nous nous sommes nous aussi parés d'un troisième oeil et avons fait le tour des salles et des couloirs en admirant ce qu'il en restait : de-ci de-là, un étalage de fleurs et de guirlandes en confection, au pied d'une colonne, un vieil homme assis en tailleur tenant sa vache maquillée en laisse. Quelques pieux fidèles allongés sur le sol, face contre terre, d'autres, baisant les pieds des statues. Un éléphant nerveux nous a bénis avec sa trompe après que nous avons laissé glisser une petite pièce dans sa narine droite.

Nous avons déposé les multiples guirlandes et bracelets de jasmin de la petite vieille en offrande à Ganesh et Mûshaka, en espérant qu'ils nous permettront d'obtenir notre deuxième mi-temps annualisé.


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Ce midi, thali avec les doigts dans une échoppe et cette pensée pour Michel : en Inde, un gaucher mange salement mais il a l'anus singulièrement propre !

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Le soir à Maduraï, un rickshaw passe dans les rues entraînant derrière lui une épaisse fumée blanche qui envahit tout l'espace. C'est hallucinant !
Un type m'explique : "He kills mosquitos !"

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En revenant du resto, danse de petites filles en costume dans une cour, kermesse de fin d'année ou je ne sais quoi. Musique, guirlandes lumineuses dans les arbres, ambiance très familiale.

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Depuis le toit-terrasse de l'hôtel Suprême, nous apprécions la lumière orangée du soir sur la ville et le temple.
Cette nuit, à 4h10, nous prendrons le train pour Trivandrum.


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Maduraï... Notre dernière journée au Tamil Nadu, et le parfum entêtant du jasmin dans les cheveux de Claire.