lundi 27 avril 2009

Sur la route de Bénarès - Ellora et Ajanta


Le 18.04.09

Bon anniversaire mon Amour !

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Le 19.04.09

Nous sommes dans le train qui nous emmène à Satna au sud-ouest de Varanasi. De là, on peut rejoindre Khajuraho en bus. Il est 12h30 et il fait une chaleur étouffante. Nous sommes montés dans le train à Jalgaon, cette nuit à 04h30, et, après avoir enjambé les sacs, les caisses et les corps endormis qui jonchent chaque centimètre carré du wagon, nous avons dû déloger une famille entière installée sur nos couchettes.



Depuis une bonne heure, je piste chaque vendeur ambulant en quête d'une bouteille d'eau. Nous avons soif. Nous avons faim aussi, mais à part des concombres et des lentilles crues, je n'ai rien repéré de comestible dans les paniers des femmes qui traversent les wagons. Quelques beignets et samoussas m'ont fait de l'oeil de l'autre côté de la vitre, sur la quai d'une ou deux gares, mais les portes d'accès sont infranchissables. Pas le temps de descendre de ma couchette haut perchée, de traverser le couloir encombré, d'enjamber les gens et les valises pour sortir sur le quai et remonter ensuite dans le train !
Nous arrivons normalement vers 16h...


Hier, nous avons visité les grottes d'Ajanta. Il y a pire qu'un superbe site classé pour fêter ses trente ans !! Là aussi, une chaleur écrasante et sèche. Les deux mois à venir vont être de plus en plus chauds !

A flanc de falaise, en arc de cercle, des grottes creusées renferment des sculptures, des piliers et des fresques peintes plus ou moins bien conservées.

Nous avons joint Ajanta depuis Aurangabad en bus. 2h30 de trajet. Nous avons laissé nos gros sacs à la consigne et avons passé la journée sur le site. En fin d'après midi, un autre bus nous a laissés à Jalgaon où nous attendait notre train de cette nuit.




Satna est une ville sans intérêt. C'est le carrefour pour se rendre à Khajuraho sur la route de Bénarès. En revanche, notre destination a l'air d'un petit village charmant en pleine nature ! Les heures passées dans le train nous ont permis d'éplucher nos deux guides. Ce serait un peu comme un Hampi en plus sec... J'ai hâte d'y être !


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Hôtel cher et crado à 300m d'une gare routière dans une ville du nom de Satna, au nord-est du Madhya Pradesh... Une longue longue longue journée de train nous a conduits là. Des gens partout et la crasse sous toutes ses formes : odeurs de pisse, tâches, auréoles, miettes, morceaux de nourriture, rigoles de lait, poussière, moutons, boue due à la fuite des lavabos, cafards, terre, traces, graisse, emballages, gobelets, sachets de thé, papier journal, sacs plastiques, les pieds et les mains moites, depuis deux jours, tout le temps, dans les bus, dans les trains, les hôtels, les temples, tout le temps.

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Et puis, cette espèce de "chacun-pour-sa-gueule" permanent : j'te pousse, j'te marche dessus, tu dégages !...

Dans le bus pour Ellora avant-hier, énorme cohue à l'ouverture des portes, compression de saris et de chemises et turbans avec des bras qui dépassent, qui s'accrochent — j'te pousse —, agrippent ce qu'ils peuvent — j'te marche dessus —, cherchent à écarter — dégage ! — tout en se hissant...

Certains jettent leur sac ou leur enfant par la fenêtre pour se réserver une place à l'intérieur. Coups d'épaule, regard méprisants, hautains, pour bien montrer à son voisin qu'il est absolument légitime de lui passer devant en lui écrasant la joue contre la portière.

Rebelote dans le train.
C'est hallucinant parce qu'au lieu des 30 du bus, cette fois ils sont 200 !
Et puis les gens se déplacent entre les wagons, créant des bouchons, des contorsions, des étouffements, tout le temps. Ça, et la précipitation rapace dès que le moindre espace se libère.



Nous, on assiste à ces scènes, médusés, poussés tout le temps, écrasés souvent, et on apprend à faire des clés de bras, à donner des coups d'épaule ("sorry"), des coups de pied ("sorry"), et à chercher ces foutus "pressure points" censés paralyser l'adversaire ("Ouais !! j'l'ai eu !!!... oh !... I mean... I'm sorry sir !).

Demain, 5 heures de bus, Khajuraho. Ça a l'air bien calme par là-bas. Y a des cours de yoga et des soins ayurvédiques. Je pense qu'on va y rester deux-trois jours !

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Ellora et Ajanta étaient de belles étapes.
Temples et monastères taillés dans des falaises ou des collines au premier millénaire.

A Ellora, bouddhisme, hindouisme et jaïnisme, le plus grand monolithe du monde, un temple excavé d'une seule pièce (200000 tonnes de roche extraites !).




A Ajanta, très beau canyon en fer à cheval percé d'une trentaine de monastères bouddhistes.

Il a fait très chaud pendant ces deux journées.

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Pour tout dire, je suis un peu las des ruines et des sites archéologiques.
J'ai très envie de retourner sur un site vivant et j'ai hâte de vivre la folie de Bénarès. Même si la chaleur et la poussière et tous les attributs de la saleté et la foule et les cohues et les coups de coude et les rabatteurs. Je me dis que tout cela est une vraie école de la patience... A la longue, ça doit vous faire des nerfs d'acier !... Et je ne cesse de méditer ce conseil du patron du Nautilus à Mahabalipuram : "Surtout ne changez rien; gardez votre sourire !"


Alors je respire, et je souris !

lundi 20 avril 2009

Bombay


Bombay nous faisait très peur. 'Pensez !... la ville la plus peuplée du sous-continent !
On avait prévu de n'y passer que trois jours.
Finalement, nous y avons passé une semaine, et cette étape restera l'un des grands moments de notre voyage...

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Le 09.04.09

6h00 du mat' : arrivée à Victoria Station et le problème de tous les voyageurs qui arrivent à Mumbaï : où se loger sans y laisser son sarwel !?
Nous tentons un premier hôtel supposé "bon marché" : l'immeuble est en rénovation, du caca dans la cage d'escalier, fermé. Deuxième tentative : complet.
Le taxi finit par nous emmener au 1er étage d'un immeuble qui donne sur une grosse avenue : chambre minuscule, pas de fenêtre, chiottes et douches communes (et sales), 900 Rps (on trouvera pas mieux dans le coin mais c'est très cher comparé aux tarifs que nous pratiquons d'habitude... le triple de notre chambre de Hampi...).
On prend, et on y termine notre nuit.



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Au réveil, petit déjeuner dans un petit resto branché, ambiance très new-yorkaise, tout en bois avec un fond de jazz. Nous y rencontrons une jeune femme avec une très belle robe blanche (on apprendra par la suite que cette robe immaculée a été achetée à l'île de Ré !). On discute. La jeune indienne est rédactrice de mode à "Elle India". Elle nous indique toutes les boutiques et les bars branchés de Bombay, nous laisse sa carte ("If you come in Delhi"), et donne le ton à notre première journée de promenade : le tour des boutiques de créateurs.

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Nous sommes des japonaises sur l'avenue Montaigne.


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C'est très beau. Tout est incroyablement cher pour l'Inde, mais la plupart des vêtements reste raisonnable pour un portefeuille occidental. Claire ne sait plus où donner de la tête; deux mariages ne suffiront pas pour toutes ces robes !!

Après deux heures de "pretty-womaneries", je décroche et cours me réfugier dans un café.

Beaucoup de femmes très élégantes : slim et tunique en mousseline avec de jolies sandales. On reconnaît l'influence du salwar kameez, mais très fluide, léger, et assez près du corps.
Les gens se parlent en anglais.



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Pas de rickshaw, pas de moto... A Colaba (tout au sud de la péninsule), seulement des voitures et une circulation plutôt tranquille. Pas du tout ce que j'imaginais. Taxis noirs et jaunes, acacias, immeubles en brique, on se croirait à Tribeca !

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Lu dans le "Lonely planet": "Près de 55% de la population de Mumbaï vit dans des bidonvilles, dont Dharavi est le plus grand non seulement de la ville, mais de toute l'Asie.
Créé en 1993 sur un polder, il s'étend sur 1,7km2 entre les deux principales lignes ferroviaires et abrite plus d'un millions de personnes. [...]"


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En fin d'après-midi, nous avons rencontré Bérénice, une jeune française venue à Bombay pour écrire des articles sur la scène artistique mumbaïkar. Super contact. Nous lui donnons la liste des boutiques branchées, elle nous indique les galeries d'art contemporain.

Le soir, avant d'aller dîner, nous allons voir une des expos. La galerie est fermée mais le petit bonhomme qui la garde pour la nuit nous ouvre les portes et allume les lumières pour une visite privée.

Dans une des salles (blanches), une grande table de banquet et des chaises tout autour. Débauche de luxe dans les matériaux, dorures, verre, etc...
Chaises vides, table nue.
Au centre de la table, une salière et une poivrière, grandes, fines...
Dans la salière, les cendres d'un paysan qui s'est immolé par le feu parce que nourrir sa famille et vivre dignement étaient devenus impossible.



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Dîner dans un beau restaurant sur le toit d'un immeuble sous la pleine lune.

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Dans notre cage à poules, la nuit fut épouvantable. Pas d'air, et le bruit du fan à plein régime toute la nuit sur nos têtes.

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Le 10.04.09

Changement d'hôtel.


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Mumbaï, jour 1 : brunch à l'Indigo. Rencontre avec Sita (rédactrice pour le magazine Elle), liste des boutiques branchées.
Après-midi shopping, essayages de fringues de luxe, galerie d'art, et soirée au roof-top du super resto "coup de coeur" du Lonely.

Je kiffe Bombay !


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Mumbaï, jour 2 : petit déj' tranquille et réveil en longueur... Balade à pieds dans la ville, architecture coloniale anglaise, taxis abeilles, parcs, musées, d'autres galeries, grandes places et rues ombragées. Colaba, Churchgate, Fort, et retrouvailles avec le camion fumée anti-moustiques.

Le camion anti-moustique
Vidéo envoyée par Kunlegs

J'adore Bombay, j'ai acheté Elle.


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Ce matin, promenade dans South Mumbaï. Mélange d'architectures coloniales et Art déco. Epais voile blanc sur la baie.

Un jeune cireur de chaussures rajasthani : "Give me 600Rps. You'll change my life."

Cette après-midi : Beaux-Arts, musées et galeries.




Le soir : Zenzi, le bar branché de North Mumbaï... étrangement, pas de musique !

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Mumbaï, jour 3 : brunch, matinée au musée du Prince de Galles, magnifique bâtiment et première expérience de l'audio-guide. Ce petit appareil est extraordinaire. On apprend tout sur ce qu'on voit et on passerait des heures dans le musée. Bon, sauf qu'il fait chaud, que les salles ne sont pas climatisées et que ce n'est pas très grand non plus !



Nous avons retrouvé Bérénice à 18h00, notre journaliste spécialisée en art contemporain, et sommes allés assister à une exhibition de musique concrète. Rencontre avec Lionel et Sarah, un jeune couple rwandais-belge. Soirée au "Not just jazz by the bay" : bière et pop rock.


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Le soir : performance de musique électronique dans une galerie. Rencontres avec Lionel et Sarah, puis avec Renjid, le clubber des slums... et tant d'autres rencontres, de gens, de moments partagés, de rires et de sourires échangés. Ça n'a pas arrêté ! Rentrés à 4h00 du matin.

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Mumbaï, jour 4 : réveil difficile. Julien a mal aux cheveux et grognasse joyeusement depuis ce matin. Visite des grottes d'Elephanta : une petite introduction à Ellora et Ajanta. Après-midi dans le quartier de Kotachiwadi, que l'on a joint à pieds.
Des jeunes jouent au cricket dans les ruelles, la balle rebondit sur les façades, tombe dans la transversale et c'est la course immédiate après le lancé pour l'attraper au vol avant qu'elle ne touche le sol.

Promenade du dimanche soir sur Marine Drive, les indiens sont élégants, souriants, colorés.
Une cigarette à la main, je capte le regard de femmes plus âgées qui ont l'air de dire : "Celle-là, si je connaissais sa mère !"

Maman, je fume.

Apéro au Dôme. Bar de luxe tout de blanc vêtu au sommet de l'Intercontinental. Vue splendide sur la baie et sur Malabar Hill au fond, qui caresse le soleil couchant de ses gratte-ciels.


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Mumbaï, jour 5 : trop de serveur tue le serveur ! Ils sont tous dans l'allée à attendre, droits comme des fourchettes et impatients qu'il se passe quelque chose !

"Oh, excuse me Ma'am !", le serveur se pousse comme il peut en bousculant ses collègues, tout gêné de m'avoir barré le passage. Ils sont trois à nous ouvrir la porte en même temps, deux à nous accueillir, cinq à nous servir. Résultat : thé à la menthe au lieu du tchaï commandé... Ils s'ennuient et le message se perd.


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Les dabbawallahs.


Churchgate, 11h20. Au milieu du flux ininterrompu des voyageurs, des hommes portent des galeries de gamelles sur la tête. Ils les posent sur les trottoirs qui jouxtent la gare et commence un étrange ballet : les gamelles sont triées, groupées, chargées sur des vélos, sur des épaules ou sur de grands chariots en bois. Il y en a partout. Les gestes sont automatiques, les hommes en profitent pour discuter un peu, pour se détendre avant de reprendre leur chemin, chargés des déjeuners des hommes d'affaires de South Mumbaï. A 12h00, tout est fini; les hommes à la toque blanche se sont dispersés dans toutes les directions.




Ces hommes sont des dabbawallahs. Ils font parti d'un réseau extrêmement bien organisé de livraison de nourriture depuis les banlieues de Bombay jusqu'aux bureaux du quartier des affaires. Ce système est né des interdits religieux qui pèsent sur l'alimentation; un jaïn ne mange pas de tubercules et il est strictement végétarien, un musulman ne mange pas de porc, un brahmane ne mange rien qui n'ait été préparé par quelqu'un de sa caste, etc... D'où l'intérêt des livreurs de gamelle. Ils font en vélo le tour des quartiers résidentiels pour collecter les repas préparés le matin par les femmes et déposent l'ensemble à la gare la plus proche. Ces repas sont alors convoyés par le train jusqu'à Churchgate où a lieu le spectacle auquel nous venons d'assister. Une gamelle passe en moyenne entre les mains de quatre à cinq personnes. A 12h30, chaque déjeuner a rejoint son destinataire qui peut donc se nourrir en toute tranquillité de mets conformes aux obligations liées à sa caste ou à sa religion.
Adaptation de la dixième économie de la planète à la vie moderne !




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Nous avons passé l'après-midi à Malabar Hill : quartier chic, le haut du panier s'y loge ! Des gratte-ciels ultra-modernes, plantés entre quelques immeubles défraîchis. Un temple jaïn coincé entre deux bâtisses et au beau milieu du quartier, une oasis. Banganga Tank est un bassin encadré de ghats, large et rectangulaire, niché entre les monstres de vingt ou trente étages. Des enfants s'y baignent avec les oies, d'autres se lavent ou rêvassent, c'est vraiment un bel endroit !

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Mumbaï, jour 6, le 14.04.09 : matinée absorbée par la contemplation des dhobi ghats, la laverie géante à ciel ouvert de Mumbaï. C'est ici que tout le linge de la ville est frotté, savonné, frappé, rincé, essoré, étendu, séché, récupéré et plié.

Dhobi ghat - Mumbai
Vidéo envoyée par amapola8

"En vert, c'est les hôpitaux. En blanc là-bas, les uniformes des hôtels", m'explique une vendeuse de stylos perlés.


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Nous partons demain soir à Aurangabad pour visiter les grottes d'Ellora et Ajanta.

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Le 15.04.09

Hier, les dhobi ghats. Laverie en plein air. 3000 personnes y travaillent. Exclusivement des hommes. Le linge de toute la ville.




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En fin d'après-midi, Lionel et Sarah sont venus nous dire au revoir.

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1 minute 21. C'est le temps que ça a pris. A l'image on voit Lionel, 23 ans, rwandais venu étudier le business à Bangalore, peau noire, polo jaune, col relevé, lunettes de soleil "miroirs" suspendues à un collier de graines à l'encolure, un brillant à l'oreille gauche, une montre et quelques bracelets aux poignets. Derrière lui, des carreaux blancs dans lesquels se reflètent la lumière blanche d'une fenêtre ouverte. Il est assis sur un lit au centre de l'image : drap blanc, oreiller blanc.

Lionel prend sa tête entre ses mains et se frictionne le crâne. La camera le rend nerveux je crois...


Dehors, on entend le battement régulier d'un marteau sur un échafaudage et le bruit diffus des voitures, des climatiseurs et des fans, le brouhaha des passants.

Lionel regarde en bas à gauche de l'image. Il prend sa respiration : "Dix ans déjà je verse toujours des larmes. J'ai perdu ma mère et dans ma vie est rentrée cette femme..."

1 minute. C'est le temps que ça dure. "Je blâme mon géniteur pour ce choix si minable."
Dehors, toujours, le choc implacable du marteau heurte et supporte la scansion.


La voix s'échauffe et puis trébuche : "De quel droit ?!"
Lionel a les yeux rivés au sol. Il hoche la tête au rythme de ses mots.

1 minute 18.
Il relève la tête, ému visiblement.
Il sourit : "Voilà, c'est tout." J'éteins la caméra et le prends dans mes bras. Un formidable moment de partage, de dit, d'écoute.

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Mumbaï, jour 7 : dernier jour. L'étape bombayite s'achève. Les trois jours prévus se sont étirés et nous avons profité de la mégalopole une bonne semaine. Quelle ville extraordinaire ! Même envie qu'à Buenos Aires de tenter la vie ici, de trouver des postes. Mais la nana de l'Alliance nous a tenu un discours franchement décourageant, bien que clairement teinté d'héroïsme faussement modeste : "Vous voulez vous installer ici !? Mais vous savez, c'est dur ! C'est l'Inde, ça accapare tout votre temps, c'est un dévouement, une sorte de sacerdoce... blablabla... c'est très cher... blablabla..."

Sur ce dernier point, nous n'avons pas trop de mal à la croire. Bombay est "very, very expensive" et il est temps pour nous de revenir à un mode de voyage plus raisonnable.

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CST Station, 21 heures : Namaste Mumbaï !!

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Dans le train pour Aurangabad, une fois trouvés le quai, le wagon, et nos sièges, le défilé commence sous nos yeux effarés !

Un homme aveugle fait s'entrechoquer des chaînes et des cadenas, qu'il porte autour du coup en gémissant. Il passe dans le couloir et, quelques minutes plus tard, un homme-araignée le suit en mendiant (les jambes atrophiées, il se déplace au raz du sol en s'aidant de ses mains). Puis c'est un petit garçon en guenilles et d'autres Frankensteins avec des chaînes, le tout, sur fond de "Tchaï-ya, tchaï-ya" guimbardisé, le cri des vendeurs ambulants de thé indien !

C'est la cour des miracles, c'est malheureux, mais, sensibles au burlesque de la situation, on est mort de rire !


mardi 14 avril 2009