Agra - Fatehpur Sikri

Le 30.04.09

Achevé l'année où Louis XIV arrive au pouvoir, le Taj Mahal, "une larme sur le visage de l'éternité".

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Le 01.05.09

Agra. 9h00 du mat'. Un gentil rickshaw nous dépose à la guesthouse, à 100 mètres de la porte est du Taj. Pas de stress, pas trop embêtés par les rabatteurs, nos habits et notre regard doivent puer les deux mois d'Inde !

Il fait chaud, déjà trop chaud !



Après une après-midi de repos, on est allé admirer le coucher de soleil depuis le roof-top de la Shanti guesthouse. Là, devant nos yeux, le Taj Mahal s'élève. Il s'en dégage une étrange sérénité qui vous entoure et accapare toute votre attention. Julien est hypnotisé derrière son appareil photo, clic clic clic...

J'ai laissé la caméra à la chambre (comme il dit, filmer les monuments n'a d'intérêt que si l'on préfère quand ils bougent !) et je regarde le mausolée passer doucement du doré à l'ocre, au violet-gris, au bleu-nuit...

La lune sourit.


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Le lendemain, réveil à 5h00 — ce bon vieux rythme auquel on ne se fait pas ! —, on saute dans les habits (que j'ai fraîchement lavés la veille), et à 5h50, on est devant la porte !

A 6h00, il y a nous, un abruti avec un bob qui se croit seul au monde et dont on gâchera toutes les photos avec ravissement par la suite, et le Taj ! Blanc cassé, pas encore réveillé, il va doucement virer au doré profond à l'est, en passant par tous les tons de jaune et ça, rien que pour nous !!


Après ça, petit dèj', check out, une heure de bus et youplapla youpi, Fatehpur Sikri !

A Agra, il y avait le Fort aussi... mais après une longue hésitation, on a décidé de le sécher. On en verra d'autres dans le Rajasthan et il faisait déjà trop chaud (!).

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Bon, youplala youpi, c'est vite dit ! Je suis arrivée très énervée ! Parce qu'après qu'un voyageur m'a retourné un ongle de doigt de pied, le contrôleur a cru bon de me le remettre droit en marchant dessus ! Toujours le bon vieux "j'te pousse, j't'écrase, c'est moi d'abord", on n'a pas revu notre monnaie, même après que j'ai insisté lourdement (une roupie, d'accord ! mais y'en a marre !), et Julien qui me gronde à l'arrivée parce que je me suis transformée en furie hystérique prête à mettre un gnon à n'importe quel passant !

Nous avons donc passé l'après-midi d'hier à nous reposer, à rouvrir nos shakras et retrouver le centre zen de notre corps avant d'aller visiter la splendide mosquée.



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C'est la première fois que j'entre dans une mosquée ! D'habitude, je suis une femme... Mais là, pas de problème avec mon sexe, la maison d'Allah m'ouvre ses bras.

C'est une véritable merveille et la lumière du soir ne gâche rien. Des tapis sur le sol préservent nos pieds déchaussés du sol brûlant. Pas de touriste, seulement des pèlerins et des fidèles. Un bassin au centre de la cour. Des hommes assis en rond jouent de la musique et chantent, d'autres prient face au mur à l'ouest, et certains reposent en paix sous leur tombe.


On s'y sent bien, on peut aller partout, même les pigeons ajoutent à l'harmonie du lieu.

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Sur le chemin de la sortie, une voix m'appelle : "Where are you from ?"
— "Slovenia", je réponds, tentant un truc de Ludovic (ils ne connaissent pas, donc n'insistent pas).
"What's the capital of Slovenia ?", rétorque-t-il le petit curieux !
Mince alors ! J'avais pas pensé à ça ! J'en sais rien moi !... Bon d'accord, "I'm french, it was a joke..."
— "France ! Paris, Marseille, Ou la la..."


Nous avons ensuite discuté un bon moment de la superficialité de la beauté et de la relativité des critères selon les cultures.

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Au dîner, Julien était exténué, il dormait sur place. Nous avons décidé de prendre une journée de repos complet. Après tout, c'est la fête du travail !

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Hier soir, coucher de soleil dans l'immense mosquée de grès rouge. Tchaï avec un vieux musulman francophone. Accueil chaleureux.



Ce matin, pas de muguet, mais les fleurs blanches du frangipanier du jardin.

Charrettes en bois tirées par de placides dromadaires.
Turbans colorés.
Larges anneaux au nez des femmes.
Regards soulignés de khôl.

La frontière du Rajasthan.