mardi 29 juillet 2008

Manu, une vision du tourisme équitable


Manu, qui n'est pas très fort en français, confond "échange" et "troc".

Il pense que donner une bouteille de rhum à de pauvres paysans contre leur ration de riz et de viande de la semaine (forcément, les pauvres bougres accueillent l'"étranger" comme un prince...) est une manière de partager. Il ne connait ni leurs noms, ni rien de leur vie. Il n'a jamais fait l'effort (en cinq semaines) d'apprendre le moindre mot de leur langue (même pas "bonjour", "au revoir", "merci", et ça ne l'intéresse pas vraiment...), ni le moindre aspect de leur culture. Seuls l'intéressent le prix des choses et la direction des lieux où il veut aller. Lorsqu'il repart, les gens n'ont plus rien à manger, seulement de quoi boire, et Manu a une chouette photo avec des "vrais gens" dessus : "Ouais, je fais pas comme les autres touristes, moi, je partage la vie des gens, je vais dans les petits villages, à la roots, quoi !"

A cela s'ajoute une radinerie à toute épreuve. Nous l'avons vu humilier un malgache pour une ristourne de 4000 ariary (1,60 euros, sur une prestation à 350000 ariary - 140 euros - comprenant : les frais de guide, la bouffe pour quatre jours, l'eau, la location de la pirogue, le salaire des piroguiers pour descendre et remonter la Manambolo - 9 jours en tout... -, le tout pour deux personnes...). A genoux, il l'a mis. 
Nous sommes heureux de ne plus croiser sa route.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est qui ce Manu ? Vous l'avez rencontré comment ? Vous avez pris une photo ?