mercredi 9 juillet 2008

Tana


Le 07.07.08

Pas d'agression, ni à l'aéroport, ni à l'hôtel.
Petit hôtel plein de charme.

Depuis l'aéroport de Tana, route jusqu'à l'hotel, serpent grouillant sans règle semble-t-il, mais où tout le monde a sa place... entre un piéton et un minibus, une charrette et un vélo, un fossé et un 4x4. Tout autour, des terres humides, brunes, rougeâtres, mouillées par des flaques, marécages, ruisseaux de boue. Des hommes, des femmes et des enfants pèchent, récoltent des sacs plastiques au milieu des rizières. Des charrues de zébus pour retourner la terre. Çà et là du vert vif. Au loin et sur les bords, des terrasses de maisons, de cahutes de ciment, de bouse séchée et de bois sous tôle. Tout le monde s'affaire sous le soleil de midi, on cohabite, on se rencontre et suit son lot de tâches quotidiennes. La vie !

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Terrasse du Karthala.
Douce, très agréable. On entend au loin le coeur de la ville, voitures, klaxons, moteurs, freins qui grincent. Aucun nuage. Lumière couchante sur les collines alentour. Une église blanche au toit de tôle accoudée à un if prend la lumière en face. Maisons de briques rouges. Immeubles un peu passés. Toits pointus. Quelques fleurs. Quelques arbres. Deux bébés chats jouent dans la cour entre les hortensias bleus du jardin. Une jeune fille balaie sa cour, sans perdre une miette des allées et venues des gens qui passent dans les escaliers de la ruelle. Joli petit coin de la ville haute. Charme des volets en bois peint, abîmés par le temps. Allure très urbaine d'une dame en robe rouge, le visage asiatique, les mules rôdées à la descente d'escalier pour se jeter dans les artères de la ville. Pierre, béton, brique, tôle et bois. Un bébé emmitouflé dans une polaire rose, un bonnet sur la tête, ne craint pas l'hiver austral. Fraîcheur des zones d'ombre. Caresse du soleil sur les tissus - damier bleu, nappe rose - qui sèchent calmement sur un toit. Des fils électriques en bataille. Quelques paraboles. Une très belle lumière en tous cas, me berce dans les bulles de ma Pilsener (65 cl) !

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Discussion avec Nolavy qui nous vend son périple... Rdv avec lui demain 17h pour donner une réponse (descente RN7 Antsirabe, etc... puis vers l'ouest Tsingy, pirogue, etc...).

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Le 08.07.08

Toujours Tana. Beaucoup plus agréable que prévu.
Journée de balades et d'infos, de colline en colline, briques rouges, poussière, pollution, et une population souriante, adorable, douce. Dans les vallées (vues depuis les nombreux belvédères des collines), ce que nous prenions pour des rizières sont en réalité des parcelles de culture de différents légumes (brèdes, etc...), des cressonières... au coeur d'une ville de 3 millions et demi d'habitants !
Avons déjeuné dans un lieu charmant, au pied du Rova, le Palais de la reine (prononcez "Rouv'"), notre premier filet de zébu ! De ruelles en escaliers, de dérives en promenades, avons arrêté notre trajectoire pour les prochains jours.

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Aujourd'hui, le 09.07.08

Nous partons pour un village à l'ouest de Tana. Deux jours et demi de marche vers l'ouest à partir de là pour atteindre les rives du fleuve Manambolo, que nous descendrons en pirogue pendant 4 jours pour arriver au coeur du parc des Tsingy de Bemaraha, Patrimoine Mondial de l'UNESCO. De là, nous devrions poursuivre plein sud jusqu'à Morondava et ses allées mystiques de baobabs. En tout, 12 jours en marge des circuits balisés du tourisme malgache. La solution la plus "roots" que nous ayons trouvée puisqu'aucun des itinéraires traditionnels ne fait la descente du Manambolo.

A Morondava, il nous restera à trouver un moyen de joindre Tuléar, au sud, avion, bateau ou 4x4, pour continuer notre voyage. Tuléar sera pour nous la porte du sud... et ce sera déjà une autre histoire, une autre ethnie, un autre cadre de vie.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ouais moi aussi j'en veux !! (je parle de la Pilsener 65 cl).